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COVID19 suite... (6/12/2021)

 

Je ne vais pas ouvrir encore un débat sur ce sujet, en particulier le problème des vaccins. Mais je veux donner simplement mon témoignage. Pourquoi je me suis fait vacciner (ma famille aussi) ?

C'est vrai, je ne l'ai jamais contesté, ces vaccins sont à risques. Ils ont été préparés et lancés très rapidement, on ne connait pas suffisament les suites possibles (degrés de réussite et dangers potentiels), il y a la "guerre" des laboratoires, etc... D'autre part il ne faut pas nier leur impact sur la maladie et les réussites sont manifestes. La logique veut qu'un maximum de vaccinés permette à la pandémie de reculer. A défaut de disparaitre car cela devient évident qu'il va falloir vivre avec, comme avec la grippe.

Un autre problème c'est la gestion de la crise par nos dirigeants (politiques et médicaux, même syndicaux). Les mesures préconisant le pass sanitaire quasi obligatoire, mesures de rétorsion à l'appui pour les récalcitrants, sont pour le moins impopulaires et je comprends qu'elles suscitent des réactions parfois violentes. Celles-ci se greffent sur des revendications diverses et souvent légitimes (pauvreté, pouvoir d'achat, convictions anti-gouvernements, etc...). Ce qui à mon avis a fait déborder le vase, ce sont les sanctions qui tombent sur certains : pertes de salaire et même d'emploi ! J'avoue que cela me choque aussi.

Alors pourquoi me suis-je fait vacciner (les trois doses) ? J'ai parlé plus haut des risques qu'entrainent ces vaccins. Effectivement des conséquences néfastes ont été observées dans un certain nombre de cas. Mais je pense personellement que courir un risque personnel pour permettre, comme une goutte d'eau certes, de préserver le plus grand nombre, vaut la peine. En somme, toute proportion gardée, c'est ce qu'on appelle un sacrifice. Tantpis si j'ai une chance (je crois vraiment petite) de subire des conséquences fâcheuses de ces vaccins, du moment que ma décision sert le plus grand nombre et peut contribuer, même à très petite échelle, à sauver le plus possible. Je ne dis pas sauver mon emploi, par exemple, mais participer à l'effort général d'enrayer la pandémie.

C'est cela un sacrifice : consentir une perte pour soi-même (à la limite la mort !), et viser l'intérêt général. Permettre aussi au personnel médical d'éviter la surdose. Je pourrais citer plusieurs exemples de sacrifices, de personnes prenant des risques parfois inconsidérés, pour sauver une ou plusieurs autres. Je me souviens de cet officier de police qui s'était placé devant une femme employée au supermarché et menacée directement par un terorriste. C'est cet homme courageux qui est mort, à la place de cette femme, et on lui a rendu un très juste hommage.

Une interprétation classique de la mort de Jésus, déjà formulée par l'apôtre Paul, consiste à dire que Jésus est mort en sacrifice pour sauver l'humanité. En somme à la place de chacun. Lui, le Juste, pour les "pécheurs". Déjà le grand prêtre CaÏphe avait fait remarquer à ses collègues :"Vous ne comprenez rien et vous ne réflechissez même pas que votre avantage, c'est qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière !" Il est bon de lire l'ensemble du passage : Jean 11, v.45 à 54. D'autres disent simplement qu'il est mort par amour pour les humains et a donné ainsi sa vie en sacrifice.

Bien sûr le tout petit sacrifice que je fais en me faisant vacciner (donc en courants des risques), je le fais pour moi, car je crois que cela me protège, mais aussi pour la communauté humaine. Je ne veux pas juger les "antivaccins" qui se disent atteints dans leur liberté, mais je trouve que c'est dommage et que la violence d'une partie d'entre eux ne simplifie pas le problème !