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Ero, porno... trop c'est trop ! (25/11/12)

C'est vrai, quoi ! Y en a partout ! N'importe que gamin peut tomber sur des trucs pas catholiques du tout sur internet ou même sur sa télé ... voire dans la rue ! Non, j'exagère, quoique... Je ne veux pas être moralisateur et retardataire, mais ne trouvez-vous pas que ça commence à bien faire, ou plutôt mal faire ? J'ai employé deux mots : érotisme, qui vient du mot grec "eros" et pornographie, qui vient aussi du grec "porneïa" (comme dans l'histoire : le docteur dit à la dame qui a une maladie mal placée le mot technique et ajoute "ça vient du grec"... La dame s'ecrie alors :"ah je m'en doutais, quel cochon celui-là !"). C'est pas pareil ! L'érotisme fait partie de la vie humaine, c'est une dimension essentielle de la sexualité. Mais attention : à condition qu'il soit complété, cadré en somme, par "agapé" (l'autre mot grec, qu'on trouve dans le Nouveau Testament). "Agapé", c'est l'amour don, pardon. C'est Jésus, en somme (voir la première épître aux Corinthiens, ch.13).

On a comparé ces deux dimensions de l'amour à ce qui se passe dans un sablier : dans le récipient du haut, les grains se rassemblent tous vers le centre, c'est l'amour égoïste, qui ramène tout à soi même et à son plaisir. Dans le vase du bas, les grains, en tombant, se dispersent tout alentour : c'est l'amour altruiste, tourné entièrement vers l'autre, sans attendre un retour. Vous voyez qu'en fait dans l'amour, les deux se complètent dans une harmonie positive. Il y a aussi le mot grec "philia", l'amitié, très important aussi. Mais ne mettez pas trop d'eros dans vos amitiés, ça pourrait vous entraîner un peu loin ! Quand à la pornographie, c'est autre chose. D'abord c'est un truc totalement mercantile. Ensuite c'est une négation de l'agapé. Je ne sais même pas s'il y reste de l'eros (à vrai dire, je ne suis pas un habitué de ce genre là, je le fuis même !). C'est un mépris et un irrespect profonds pour l'être humain (la femme en particulier). Du coup les jeunes qui voient ça ne savent plus du tout ce qu'est l'amour et sont bien maladroits quand ils le découvrent pour de vrai. Je crois qu'aucun contrôle parental n'arrivera à empêcher un gosse d'aller chercher des trucs porno sur le web : il faut un dialogue confiant avec les parents, c'est le meilleur truc !

 

ça, c'est un dessin à la craie que j'ai fait : le tango, danse essentiellement érotique (dans le bon sens !)

 

A propos du "mariage pour tous" et ... de la grogne d'un certain nombre : (25/11/12)

Voici quelques lignes (légèrement revues et corrigées) que j'avais envoyées au courrier des lecteurs d'un hebdomadaire (que bien sûr il n'a pas publiées...!) :

"Je n'ai rien contre les homosexuels ni contre le fait que certains souhaitent une reconnaissance publique, civique et festive de leur union, et je trouve juste qu'ils aient les mêmes droits que les autres citoyens, mais je fais quelques remarques à propos du terme « mariage ». Par définition, un mariage concerne deux entités différentes, mais de même nature  : homme-femme, des couleurs, des mets, des sons, des aliments, etc... Ici il s'agit de deux personnes de même sexe. D'autre part les livres fondateurs des trois religions monothéistes, même si le cas n'y est pas directement traité, réservent ce terme à l'union homme-femme. Je ne connais pas assez les autres religions pour dire ce qui en est, mais je doute qu'elles approuvent cette appellation... On peut toujours arguer que les textes que l'on peut y trouver sur ce sujet étaient très circonstanciés, mais il faut en lire l'esprit et non la lettre. Alors quel terme employer ? Il y a déjà le « pacs », mais ce mot n'est pas très joli ! Il faudrait en tous cas en améliorer les règles. On peut parler d' « union », mais ce n'est pas très pratique à employer ! J'avoue être embarrassé à ce sujet, mais n'employons en tous cas pas le mot « mariage » ! Enfin je signale que, théologiquement, l'Eglise Réformée de France, dont je fais partie, ne peut procéder publiquement qu'à la bénédiction nuptiale d'un couple hétérosexuel."

Un peu d'humour à ce propos : quelle liturgie employer ? "Femme, veux-tu prendre pour femme une telle ?" "Mari, veux-tu prendre pour mari un tel ?"

les joies de la vie de couple (quel qu'il soit !)