Dans ma carte de voeux envoyée à mes "contacts", j'ai cité un verset de l'épitre de Pierre (la seconde) : "Devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour" (ch.3, v.8). Ce verset m'est venu à l'esprit (ou par l'Esprit ?!) en pensant au temps qui s'écoule et à sa relativité... C'est une de mes grandes questions : le temps ! Il y a eu ces derniers mois deux émissions passionnantes sur Arte à ce sujet, l'une dans la série "la magie du cosmos" et l'autre plutôt sur notre perception relative du temps. La première, assez ardue, reliait le concept de temps à celui d'espace, puisque, comme chacun sait, nous vivons dans un "espace-temps" à quatre dimensions... Cette première émission citait beaucoup Einstein, on s'en doute ! Je ne reviens pas sur les contenus.

En fait le temps est inséparable du mouvement : quand je dors, le temps n'existe plus, et je me retrouve illico au lendemain (enfin quand tout va bien ...). Les animaux, quand ils n'ont rien à faire, dorment : plus de temps qui s'écoule ! Nous mesurons notre temps par rapport au mouvement de la terre autour du soleil, mais cela pourrait se faire à partir d'un autre système... Quand on dit que l'univers actuel a 13, 7 milliards d'années (aux dernières nouvelles) et que notre terre en a 4, 5 milliards, nous ne réalisons pas très bien : en fait c'est le nombre de fois où elle a tourné autour du soleil. Imaginez un moteur moderne qui tourne extrêmement vite (plusieurs dizaines ou même centaines de milliers de tours par seconde, ça existe), on arrive en très peu de temps (!) à des milliards de tours... Enfin moi, c'est comme ça que je relativise un peu et que j'essaye d'intégrer la notion de temps géologique et astronomique.

Alors bien sûr Dieu est hors du temps, mais qu'est-ce que ça veut dire ? Je crois aussi que notre cerveau ordinaire est limité et n'est pas conçu pour comprendre tout ça (sauf celui du grand Albert et de quelques autres !). De même que les notions de commencement et de fin (tout de suite on pense : et qu'y avait-il avant, qu'y aura t-il après ?!). Quand je regarde une galaxie lointaine avec mon télescope et que je me dis qu'en fait elle est peut être déjà éteinte, ou qu'elle en a percuté une autre, et que ce que je vois c'est le réèl d'il y a quelques centaines de millions d'années, j'ai le vertige...! Et encore les philosophes des sciences nous disent que le réèl n'existe pas, qu'en tous cas il est très "incertain". Alors on a le vertige...Donc prenez du bon temps cette nouvelle année, "année de grâce" donnée par le Créateur. Elle passera très vite pour certains, très lentement et péniblement pour d'autres, mais Dieu qui est hors du temps, mais dans notre espace personnel (notre esprit), peut transformer, métamorphoser nos temps, aussi bons ou pénibles soient-ils, par sa présence. Le psalmiste chantait : "Dieu, mes temps sont dans ta main", et l'Ecclesiaste écrivait : "il y a un temps pour tout..." !

Voilà ! (28/12/12)

Avez-vous remarqué que des mots ou expressions reviennent sans arrêt dans les conversations, et même chez les speakers ? Moi, ça m'énerve beaucoup ! Un collègue disait à presque toutes ses phrases "au niveau de..." ou "par rapport à...". Je le lui ai fait poliment remarquer et ...il s'est aussitôt corrigé ! Bravo ! Mais on entend partout et chez quasiment tout le monde, parfois plusieurs fois dans une phrase : "voilà" ! Parfois seul : un autre collègue, en arrivant dans une pièce ou un cercle d'amis, s'écriait "voilà !" . Bon (!) : mais notez toutes les expressions avec le verbe "dire" : je dirais, je veux dire, si je peux dire, disons, à vrai dire, j'aimerais dire, j'ai envie de dire, j'allais dire, comment dire ... etc... etc... En fait (tiens ! ça sort aussi tout le temps !) toutes ces expressions comblent souvent un très court vide dans l'élaboration de la phrase, une hésitation, un mot manquant. Mais cela devient vite un tic ... très agaçant. Des personnes font un usage répétitif de certains mots : par exemple Jacques Chirac disait très souvent "naturellement"...D'autres expressions suivent une mode : "attends" ou "attendez" ! Il y a quelques années, c'était : "assure"! Enfin je dirai (!) que ce qui est le plus fréquent chez les orateurs (chez moi par exemple !), c'est de "pondre des EUH" ! Alors observez-vous, constatez, et ... corrigez-vous. Je le dis pour moi aussi... Voilà !

La créture humaine et l'animal... Une question m'a toujours tarabusté, à laquelle je n'ai pas trouvé de réponse convaincante... : Quelles différences entre l'homme et l'animal ? Peut-on dire que l'homme a un plus, ou qu'il est autre ? (et quand je dis homme, j'embrasse aussi les femmes, bien sûr...). Je me suis aperçu qu'on dit toujours : "oh, ce chien il a vraiment la même réaction que nous devant tel évènement"; ou : "ce chat a les mêmes sentiments que moi, quand je cherche de l'affection..." ; "Le singe que j'avais en Afrique, il s'amusait vraiment autant que mes enfants, avec les mêmes jouets" ! Bon, on ne dira pas des trucs comme ça avec une mante religieuse ou un ver de terre ! Alors j'ai pensé qu'on devrait dire le contraire : "c'est étonnant comme je réagis aux évènements imprévus tout comme un chien ou un chat !"-"je suis presque aussi curieux que la pie apprivoisée qu'avaient mes beaux parents"! Etc... Vous voyez la différence de points de vue.

En somme nous sommes des animaux comme les autres ! Mais si ! Nous avons évolué d'une certaine manière, certes, et avons développé une grande intelligence (pour détruire notre environnement, torturer ou tuer nos semblables, y a pas mieux dans la nature ! On peut même dire qu'il n'y a pas l'équivalent, avance Michel Serre !). Bon, on peut dire que nous avons ajouté la culture à la nature. C'est vrai. Des cultures très diverses et variées d'ailleurs ! Mais je pense que les animaux les plus évolués ont élaboré aussi une certaine culture : voyez les Bonobos par exemple, ou les autres grands singes. Excusez-moi, mais dans l'amour, on peut se dire qu'à peu près tout le règne animal fait la même chose, dans des positions variées et prfois surprenantes, comme cette bestiole, je ne me souviens plus son nom, qui place sa femelle en haut d'un piquet pour la féconder ! Alors certes la culture marque une différence, mais pas de nature. On peut dire la même chose de l'intellignece.

Alors il y a le langage : ça c'est important, et il du faciliter énormément notre développement cérébral et social. Mais les animaux aussi ont un langage : voyez les abeilles, les fourmis, etc... Même les chevaux, parait-il, dialoguent entre eux avec d'imperceptibles (pour nous) mouvements des oreilles, des naseaux, de la queue, etc... Mais le langage parlé est notre spécificité, on ne peut pas le nier. Les cris variés des animaux non muets traduisent parait-il des échanges d'une pauvreté navrante ! Enfin j'ignore si certains animaux sont capables d'abstractions, il parait que oui...

Mais si je me place d'un point de vue croyant : nous aurions l'Esprit de Dieu en nous ! C'est vrai, mais qui me prouvera que les animaux ne l'ont pas ? La Genèse, dans son langage imagé, dit que Dieu forma l'homme de la poussière et insuffla dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint une "âme vivante" (un être vivant, grâce à la respiration...) - Genèse 2, 7. Mais il est dit la même chose plus loin à propos de "toute chair", (toutes les bêtes). L'Ecclésisate dit que "Dieu a mis dans le coeur de l'homme la pensée de l'éternité"... Le problème c'est que, en hébreu comme en grec, c'est le même mot pour souffle et esprit (avec ou sans majuscule, puisque il n'y a pas de différence dans ces langues anciennes !). Aurait-on le privivlège de la religion ? Enfin dernière apparente différence : la notion du temps... Les animaux n'auraient pas le sens de l'avenir, du futur, ils collent au présent. Tout en ayant une mémoire (prodigieuse d'ailleurs). Mais il semble quand même que les plus évolués savent prévoir des actions... Dans ce domaine du temps, ils n'auraient pas conscience de la mort possible ! Et purtant les éléphants ont, parait-il, tout un rituel d'obsèques...Alors je donne ma langue ... au chat !